samedi 15 octobre 2011

LE SYNDROME PRE HYPERTENSIF

EDITO

Docteur Emilio La Rosa



En mai dernier, les éditions Fayard ont publié mon livre « Les vendeurs de maladies » et il était prévu de passer sur un certain nombre d'émissions de radio et TV et être interviewé par quelques journalistes de la presse écrite. Or, nous avons été confrontés à une espèce de censure et des émissions et interviews ont été annulées. Nous pensons que derrière ce blocus, il y a la main de l'industrie pharmaceutique.
Nous aimerions qu'un bon nombre d'informations contenues dans ma livre soient diffusées et le seul moyen que nous avons trouvé et de créer ce blogue intitulé « bouche-à-oreille, » car il est fort probable que par cette méthode, il est possible de diffuser l'information que nous allons publies.

Merci pour votre participation à la diffusion de l'information sur la santé, le médicament…
Le premier article est sur le syndrome pré-hypertensif, crée de toute pièce pour élargir le marché du médicament antihypertenseur et qui peut être combattu par une baisse de la consommation du sel contenu dans les aliments fabriqués par l’industrie agroalimentaire.

Le marché de l’hypertension artérielle

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une monté en puissance de l’industrie pharmaceutique qui prétendre dicter et définir le pathologique et le normal en se substituant au pouvoir médical et à la science, avec un objectif plutôt commercial que de santé publique et scientifique. La médicalisation à outrance produit des situations ubuesques caractérisées par de solutions médicamenteuses avec des coûts énormes, au lieu d’opter par des solutions préventives, largement moins coûteuse. Un exemple criant est le syndrome pre-hypertensif, dont la stratégie actuelle de l’industrie pharmaceutique est de faire tout dans son pouvoir pour arriver à convaincre le corps médical du bien fondé du traitement médicamenteux de ce syndrome. La prévalence de la pré-hypertension artérielle (définit par des les valeurs de pression artérielle systolique comprise entre 120 et 139 mmHg et/ou pression artérielle
 
diastolique comprise entre 80 et 89mmHg) dans la population est énorme (50 à 60%) et si un comité d’expert décide de traité ce syndrome sur certains conditions, le nombre de sujet à traités sera multiplié par 3 ou 4. Actuellement, le coûts du traitement médicamenteux de l’hypertension artérielle (pression artérielle systolique égale ou supérieur à 140 mm Hg et/ou une pression artérielle diastolique égale ou supérieur à 90 mm Hg, mesurées au cabinet médical par un sphygmomanomètre de préférence à mercure et confirmées au minimum par deux mesures par consultation, au cours de trois consultations successives) est de plus de  4 milliards d’euros par an. Cette dépense risque d’augmenter considérablement avec un surcoût de 8 à 12 milliards d’euros. Quel système d’assurance maladie fondée sur la solidarité pourra faire face à ces dépenses ? Face à l’option tout médicament, il y a une outre option relégué aux oubliettes : la prévention par une diminution de la consommation de sel.
En France, la consommation moyenne est de 9 à 12 grammes par personne et par jour, soit 6 à 9 grammes de plus par rapport aux besoins, et 3 a 6 grammes de plus du maximum recommandé par l’Organisation mondiale de la santé[i]. Du total consommé, 10% provient de nos salières et 70% des produits fabriqués par l’industrie agroalimentaire (pain, plats cuisinés, sauces, gâteaux…)[ii]. On sait depuis quelques décennies que la consommation du sel a des conséquences directes sur la pression artérielle : une diminution de 6 grammes de sel par jour baisse la pression artérielle systolique d’environ 10mm Hg. Dans les pays où la consommation de sel est faible, le niveau de pression artérielle de la population est bas et n’augmente pas avec l’âge, et l’hypertension artérielle est pratiquement absent. Cette baisse est aussi bénéfique chez les hypertendus.
Nous pouvons donc conclure qu’une action conjugué de l’industrie agroalimentaire (baisser la teneur en sel de ses produits), du ministère de la santé (éducation pour la santé auprès des écoles et collèges) et du ministère de l’éducation et des mairies (baisser la teneur en sel des aliments prépares dans les cantines scolaires) pourront avoir des effets positifs et faire baisser la prévalence du syndrome pré-hypertensif (pourquoi pas le faire disparaître) et de l’hypertension artérielle. Ce deux effets auront des répercutions importante sur la santé de la population et sur le budget de la sécurité sociale. Alors, on peut se demander, pourquoi malgré le fait que tous ces données son connues, les autorités sanitaires ne font pas le nécessaire ? Peut-être, par effet de lobby ou/et par système de pensée caractérisée par le presque monopole de soins médicaux et le  tout médicament.


[i] E. La Rosa, Les vendeurs de maladies,  Fayard, Paris, 2011. http://www.amazon.fr/vendeurs-maladies-lindustrie-pharmaceutique-manipulant/dp/2213662878
[ii] P. Meneton, « Le chlorure de sodium dans l’alimentation : un problème de santé publique non résolue », NAFAS sciences, 2001;5 :3-19.

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